Gordon, Mickey, El3 et McCall revivent donc les trois derniers jours à partir des enregistrements LX de leurs forks. Un sacré morceau du Proche Orient vient de disparaitre de la surface de la Terre et ils vont avoir le loisir de faire le chemin qui a conduit à cette conclusion.
Ils se branchent aux appareils et se retrouvent plongés dans les Kamamotos. Pendant deux jours, ils apprennent à vivre avec leurs nouveaux sens et les pulsions intenses qui habitent ces morphes. Ils découvrent au cours de cet entraînement, que la base secrète qu’ils occupent est plus vaste qu’ils n’imaginaient. Une pièce contient des techniciens qui scrutent la barrière en permanence. Ils ont justement découvert une faille qui devrait leur permettre de rejoindre la Terre. Elle sera à son maximum dans deux jours, c’est là qu’ils partiront.
Youri Di Falco est là aussi, dans un morphe de synthopoulpe. Il va devoir descendre avec eux pour activer les téléchargements et les conduire vers la base qu’indique la carte récupérée auprès de Fa Bao. Cela ne l’enchante guère.
Le temps d’adaptation est insuffisant mais la brèche ne se commande pas. Melvaut leur explique donc le plan. Il est très insatisfaisant mais il n’en a pas d’autre. Ses techniciens ont repéré une ancienne station russe datant de bien avant la Chute. Cette dernière, si elle répond bien aux normes de sécurités russes de l’époque, doit posséder des armures de descente atmosphérique en cas d’évacuation d’urgence. L’idée est d’aller les chercher, de les revêtir, de plonger, et de trouver les informations au sol avant de les télétransmettre grâce aux petits drones qui enregistrent et transmettent leurs LX.
Le groupe néglige largement de se préparer et saute dans le vaisseau. Visiblement, les pulsions des morphes nippons ne laissent pas trop de place à l’anticipation.
Gordon pilote son appareil avec doigté mais lorsqu’il quitte le champ de débris pour rejoindre l’orbite basse, il est pris en chasse par un engin de type inconnu. Ce dernier ne tire pas de missile. Il s’agit probablement d’un appareil TITAN à cours de munition. Aussi plonge-t-il dans leur direction pour un corps à corps. Mais El3 ne l’entend pas de cette oreille et, se chargeant dans l’appareil, dissuade la chose, par un feu nourri, d’approcher trop près.
Gordon choisit la prudence et va cacher son appareil contre le débris d’une épave. Leur adversaire a disparu de leurs senseurs. Une discussion est lancée sur le thème de la conduite à tenir. Mais elle est interrompue par un grincement sourd. Une chose énorme vient de se coller de l’autre côté de leur débris-cachette. El3 ne veut plus réfléchir et tire lourdement à travers la paroi du débris, le pulvérisant dans un déluge de métal en fusion (ce qui ne fait pas plaisir au système d’analyse des dégâts du vaisseau). La chose ressemble à une immense raie d’acier couverte de petites pattes semblables à celles d’un cloporte. Elle enlace un morceau dépave en fusion et le désintègre en une formidable dépense d’énergie. Gordon ne demande pas son reste et envoie le vaisseau aussi loin qu’il peut de la chose.
La diversion fonctionne et voilà le vaisseau arrimé à la station russe fantôme. McCall décide rapidement d’aller se promener dans le vide pour élargir une brèche à la découpeuse thermique. Ses camarades le rejoignent au bout d’un moment et découvrent des corps momifiés et couverts d’une fine couche de givre, qui flottent dans les coursives crasseuses. McCall a remarqué une étrange chose mécanique: une caisse pleine de petites pattes qui semblait les observer près de la paroi extérieure. Mais cela ne le dissuade pas de lancer l’exploration. Les armures de sauvetages doivent être dans les pièces qui occupent les murs extérieurs de la station aussi décident-ils de se mettre au travail sans traîner.
El3, depuis le module ghost de Gordon, entend des appels à l’aide du personnel russe de la station. Elle sait qu’il est impossible qu’il y ait des survivants onze ans après la dépressurisation et s’inquiète de ce qui peut bien les appeler. El3 explique la situation à ses camarades et propose d’aller au cœur de la station pour insuffler un peu de l’énergie des scaphandres dans un terminal afin qu’elle puisse s’y connecter et charger un chemin en RA qui les conduira aux armures à coup sûr.
Malheureusement, les choses se compliquent. Plusieurs raclements se sont déjà fait ressentir contre les parois de la station. Quelque chose la secoue violemment. Pour ne rien simplifier, une de ses secousses envoie McCall voltiger dans un long couloir. Sa maladresse lorsqu’il s’agit de gravité zéro ne l’aide pas à reprendre le contrôle et le voilà très éloigné de son groupe, perdu dans les coursives hantées de cette immense cimetière spatial. Comble de malchance, leur vaisseau envoie des messages de détresse, d’agonie, puis plus rien. Ce seront les armures ou rien.
McCall, seul dans les entrailles de la base, découvre de nouvelles caisses dotées de pattes qui déambulent dans les couloirs. Elles ont une trompe qui semble organique qu’elles utilisent pour injecter quelque chose dans la gorge des cadavres. Ces derniers se mettent alors à briller et à se dandiner grossièrement pour avancer en flottant dans les couloirs.
McCall reçoit alors un appel de détresse d’un ancien compagnon russe. Du temps où il était mercenaire dans la septième division Achille. Persuadé que c’est son devoir envers son camarade, il part à son secours.
El3 lui hurle que c’est un piège, que c’est impossible. Mais le message est convaincant. Le virus TITAN a piraté sa pile et se sert de ses souvenirs pour l’attirer Dieu sait où. McCall, suivant les indications de son camarade, arrive dans le dortoir de la station. Là, les caisses mobiles ont entreposé des cadavres qui semblent briller de l’intérieur. Ils sont stockés dans les sacs de couchage verticaux de la station et connectés les uns aux autres par d’énormes câbles qui les traversent de toutes parts. Lorsque McCall arrive, ils tournent tous leur regard dans sa direction et se mettent à lui parler. Le son arrive dans ses écouteurs mais leurs lèvres bougent en cadence. McCall décide d’ouvrir le feu. Au même moment, une énorme pince métallique défonce la paroi extérieure pour venir se planter au milieu de cette sordide mise en scène.
El3, Gordon, Mickey et Di Falco ont atteint leur objectif. Ça n’a pas été simple étant donné que McCall a embarqué la découpeuse mais en branchant le scaphandre, El3 arrive à insuffler assez d’énergie à la porte pour la pirater. Malheureusement, le système est habité par des horreurs numériques indicibles et elle manque de devenir folle. Pourtant la porte est finalement ouverte.
A l’intérieur, Gordon s’attache sur un fauteuil pour se connecter confortablement au système. Il branche ensuite son scaphandre à la machine et laisse El3 faire son boulot. Là aussi, le paysage numérique n’est que folie. Mais elle trouve un chemin jusqu’aux scaphandres qu’elle télécharge dans la RA de son équipe. Pendant ce temps, Gordon et ses compagnons physiques voient une énorme pince arracher la moitié de la pièce et l’ouvrir sur le vide. La vue sur la Terre est magnifique, mais le morceau de station dans lequel se trouve McCall est en train de tourbillonner au loin.
McCall décide de fuir mais d’autres cadavres lumineux arrivent, il choisit de se cacher mais la station se met à bouger terriblement. Dans le trou laissé par la pince, il voit la Terre passer plusieurs fois dans le noir de l’espace. Il comprend que la station est en train de tournoyer dans l’espace. El3 lui transmet rapidement la localisation d’armure de sauvetage dans sa partie de la station. C’est sa dernière chance.
Le Néogorille, dans son morphe Kamamoto, longe les couloirs éventrés poursuivi par des horreurs momifiées, rampe sur la paroi extérieure et atteint finalement la salle déchirée qui contient les armures. Il s’extrait de son scaphandre en vidant ses poumons, se glisse dans l’armure et enregistre le calcul temps d’El3 qui lui permettra d’avoir le meilleur angle d’approche au moment où il s’éjectera. La moindre erreur pourrait lui faire manquer la Terre. Il active les systèmes de l’engin lorsque le compte à rebours lui indique zéro et il est aussitôt précipité dans le vide, à toute vitesse, en direction de la surface de la Terre.
De leur côté, les autres membres de l’équipe ne vont pas mieux. Des robots tueurs se sont levés des parois et des nano-nuées sont en train d’assembler des choses grotesques qui semblent particulièrement belliqueuses.
El3 est épuisée de ses combats contre les TITANs et se repose sur les compétences plus physiques de Mickey et Gordon. Ces derniers parviennent justement à forcer la porte qui contient les armures qui leur sont destinées.
La station vibre de plus en plus. Des monstres d’acier sont en train de la mettre en pièce. Mickey s’extrait de son scaphandre pour plonger dans l’armure qui lui fait face mais peine à se mouvoir et finit par s’évanouir sous l’effet du vide. Gordon prend alors les choses en main et le glisse dans l’engin avant d’aider Di Falco à se rouler dans le caisson de stockage. Le pilote lance ensuite la procédure d’éjection et l’armure file droit vers la Terre. Gordon plonge à son tour dans une armure et se jette dans l’espace pour rattraper Mickey qui, pour le moment, dort dans un cercueil volant.
El3 se connecte aussitôt au système des armures ce qui lui permet d’être dans les trois appareils à la fois. C’est ainsi qu’elle trouve la trace d’une petite saleté TITAN qui dort dans les appareils. La sournoise mycose numérique brouille les signaux indiquant ainsi à McCall que tout se passe pour le mieux alors qu’un missile vient de le prendre en chasse. El3 a juste le temps de prendre le contrôle de l’armure pour éviter le projectile à deux reprises avant que l’atmosphère terrestre ne mette fin à la troisième tentative de l’arme.
Gordon finit de son côté par rattraper Mickey et se branche physiquement à son armure qu’il démarre. Il utilise ensuite les systèmes médicaux pour le réveiller. L’atterrissage est violent mais ne cause pas de gros dégâts. Par contre, McCall est seul à sept kilomètres de ses camarades. Ça peut paraître peu, mais ils sont sur Terre…
McCall sent et entend deux hommes venir vers lui. Ses sens lui apprennent que ce sont des pods et qu’ils sont armés. Ils portent des masques respiratoires. McCall regarde les analyses de ses biomodes et comprend que les radiations l’ont déjà techniquement tué. De plus, ses voies respiratoires vont rapidement souffrir de l’état de l’air. Il choisit de se cacher et de les attendre. Les deux individus l’ont vu tomber et sont venus en reconnaissance. Visiblement, ils appartiennent à un groupe plus important. Ils repèrent rapidement la piste de McCall qui s’est caché dans une bicoque en ruine. Le néo-gorille n’a pas envie de discuter. Il en abat un d’une rafale nette et regarde le deuxième se mettre à l’abri. Le pod n’a aucune chance. Depuis l’étage de la maison, le morphe Kamamoto de McCall sent et entend jusqu’à la respiration de son adversaire. Alors que ce dernier tente de rentrer par la porte de derrière, il lui tombe dessus avec son katana moléculaire. Le combat est terminé. Il prend leurs respirateurs et leurs armes et avance vers le sud.
El3, Gordon, Mickey et Di Falco se mettent à la recherche de leur camarade. Aucune communication n’est possible et seuls les calculs de probabilité d’El3 leur permettent de se diriger.
Ils tombent à leur tour sur une chose étrange. Un navette profilée s’est écrasée au sol. Elle ne remontera visiblement jamais dans l’espace. Douze personnes au moins devaient être dedans et, d’après les traces, elles sont en armure lourdes. El3 fouille le système et voit que les occupants ont laissé un virus qui ronge toutes les données très rapidement. Elle ne trouve rien mais utilise la dernière fraction de seconde disponible pour utiliser les senseurs de la machine. Elle envoie un message à la muse de McCall pour lui donner un point de rendez-vous et elle observe les environs: il y a bien douze armures de combat qui s’éloignent de leur position et une troupe au nord d’une trentaine d’individus. Elle remarque aussi une forêt dont la nature est impossible à identifier et le pipeline que leurs forks chez Cognite comptaient utiliser pour justifier une intervention sur Terre.
Les spéculations fusent. Le groupe de pods près du pipeline ne peut être que l’équipe de Cognite. En effet, un mafieux russe avait promis à leur forks des pods pour les piles d’ouvriers qu’ils pourraient trouver. Sûrement, leurs forks sont déjà sur place. Ils ont dû trouver une opportunité d’utilisation de l’ascenseur spatial géré par les écumeurs de Fresh kill. Peu importe. Par contre, les douze armures restent un mystère.
Après une longue marche, ils retrouvent enfin McCall. Ce dernier leur montre les pods qu’il a abattus et ils remarquent qu’ils portent le logo d’une boîte de conception basée sur Luna. Ça confirme la piste Cognite puisque le plan prévoyait de passer par la Lune. Ils se réfugient pour la nuit et voient passer des colonnes entières de robots tueurs, probablement attirés par les différents impacts au sol et l’agitation du secteur. Ils se sont affublés d’objets humains pour une raison totalement inconnue. Bien cachés dans les ruines, le groupe leur échappe en espérant que les autres équipes n’auront pas cette chance.
Les kamamotos regrettent d’être partis sans préparatifs. Leurs morphes doivent manger deux à trois fois plus qu’un biomorphe classique et la faim les tortures horriblement. Dès l’aube, ils se mettent en quête d’une proie à dévorer. Ils n’ont pas pu manger les pods (les parties en viandes…) mais la prochaine cible sera engloutie.
Ils pénètrent dans la forêt étrange qu’El3 a repérée un peu plus tôt. Elles sont faite de fibre de verre et de carbone et se transforme à vue d’œil. Elle est couverte de petits capteurs solaires et thermiques qui semblent accumuler de l’énergie. De petites créatures d’acier viennent butiner ces capteurs sans s’intéresser à l’étrange groupe qui vient de pénétrer leur territoire.
Leur proie est en vue. Il s’agit d’un biomorphe sur lequel un esprit fou a greffé des membres cybernétiques démesurés. La chose à l’air solide mais McCall prend le temps de viser. En un tir, la créature et quasiment terrassée. Mais se croyant chasseurs, ils n’ont pas senti qu’ils étaient chassés. Trois autres de ces bestioles les attaquent par derrière. Le combat est rude mais ils finissent par se mettre à table et dévorent leurs proies.
Au cours de ce festin, les instincts des morphes se réveillent et McCall devient le mâle alpha de la meute. Mais leur fusillade a attiré du monde et un groupe de huit personnes vient dans leur direction. Encore une fois, les sens sur-développés des morphes les ont prévenus du danger. Ils partent sans demander leur reste.
La carte de Fa Bao et les souvenirs de Di Falco sont une aide précieuse. Ils arrivent rapidement aux portes d’une ville en ruine. Le labo ne doit pas être trop loin désormais.
Mais lorsqu’ils sont sur place, les douze hommes en armures lourdes les attendent. Ces derniers ne savent visiblement pas où ils vont ni ce qu’ils cherchent mais ils ont parfaitement triangulé leur position et celle du groupe de pods. Ils en ont déduit un objectif géographique mais rien de plus. Le problème, c’est qu’ils sont juste devant le labo.
Les choses se compliquent encore lorsqu’arrive le groupe qui les file depuis la forêt en fibre de verre. Gordon et ses camarades décident de se planquer pour observer l’évolution de la situation. Et cette stratégie est payante! Le groupe de poursuivants est bien envoyé par Cognite. McCall et Gordon reconnaissent leurs forks. Ils parviennent même à les dater du lendemain de la Chute. En effet, McCall a encore les tics nerveux de ses doigts tranchés et Gordon ceux de sa poitrine écrasée par le bus. Dufour les a à nouveau réinstanciés depuis leur egocastage de la Terre. Cela ne présage rien de bon pour leurs forks qui occupent les sylphes chez Cognite mais ils n’ont aucun moyen de vérifier ce qui leur est arrivé pour le moment.
Soudain, le groupe de pods et de forks se met en branle. Eux aussi ont repéré le groupe en armure et savent que cela doit être réciproque. Fork-McCall décide donc de se sacrifier en lançant une attaque suicide contre la troupe en armure à coup de fusil lance grenades pendant que le reste de son équipe les contourne pour entrer dans le labo. L’assaut est bref mais trois hommes en armure sont tués avant que le néo-gorille tombe sous leur feu nourri.
Mais ceux qui ont profité de la diversion n’ont pas la carte de Fa Bao. Et le fork de Di Falco qui semble être avec eux est une version lourdement éditée fournie par Firewall. Ils ne savent pas exactement où ils vont. Le Groupe de McCall, nouveau mâle alpha de la meute, n’a pas ce problème-là. Aussi, ils profitent à leur tour de la diversion pour se glisser dans le bâtiment cible.
Le centre de recherche est souterrain. Il est poussiéreux et totalement hors tension. Sur le sol, des dizaines de squelette sont répandus. Ils sont dans un tombeau. Les corps n’ont plus de tête. Sur leurs gardes, ils suivent Di Falco qui maintenant peut leur servir de guide.
Ils trouvent rapidement les serveurs où sont enregistrées les informations sensibles du centre de recherches. Ils y injectent un peu d’énergie et El3 plonge à l’intérieur une fois la connexion avec le crâne de Gordon établie.
Elle trouve un grand nombre de données concernant une exoplanète du nom de Moïse VII, ses coordonnées pour une porte et surtout un message enregistré de Julien Nolet. Elle le reconnaît immédiatement : il s’agit du forcené qui a tiré sur Dufour lorsqu’ils ont quitté la Terre il y a onze ans de cela. L’homme a visiblement fait la distance Marseille – est de la Turquie pendant la Chute. Un exploit en soi. Il semble épuisé et adresse son message à Mariatha Benebe. Dans le cas où elle aurait ce message, il lui dit qu’il est parti sur Moïse VII, que tout est la faute de Dufour et qu’ils auraient dû écouter Eole depuis le début. L’enregistrement se coupe soudain.
Au même moment, les deux autres groupes entre dans le sous-sol. Leurs senseurs ont fini par retrouver la trace des agents de Firewall. Mais un homme en armure commet une mal adresse et défonce une porte qui était restée fermée. Aussitôt, des guêpes d’acier en sortent et commencent à couper les têtes des assaillants pour les emporter. McCall en profite pour tirer lourdement dans leur direction.
A son tour, le groupe des pods de Cognite arrive. Gordon barricade la porte au milieu de la fusillade pour gagner du temps mais…
…
Les réceptions LX font quelque chose de bizarre. Un grésillement inconnu se fait entendre et des flashs brûlent littéralement les circuits de la station et grillent une partie du système. Rien d’irréparable mais l’effet est surprenant. Ils n’apprendront plus rien de plus sur ce qui s’est passé sur Terre et notamment sur ce qui a causé l’énorme trou au Proche Orient et ils ne pourront plus revoir les LX.
Mais ça n’a pas d’importance, ils ont plein de questions à poser.
Di Falco et Melvaut se mettent à table. Longtemps avant la Chute, Mariatha Benebe, Julien Nolet, Youri Di falco et Roland Dufour travaillaient sur un projet de transport instantané. Quand ils ont été sur le point de réussir, ils ont pris des mécènes: Alban et Lilma Melvaut. Ainsi, ils ont pu se détacher de l’hypercorp. Aidé par Eole, leur TITAN, ils ont mis au point une porte capable de plier le temps et d’ouvrir l’espace en deux. Ils savaient qu’il faudrait une seconde porte pour créer un point d’arriver mais ils effectuaient déjà des simulations. Quelle fut leur surprise lorsqu’à la septième expérience sur leur porte, ils découvrirent qu’une porte semblable existait déjà! Ils venaient accidentellement d’ouvrir une voie vers un monde semblable à la Terre mais pauvre en oxygène.
Mariatha Benebe et Julien Nolet la baptisèrent Moïse VII. Moïse car ils avaient ouvert l’espace en deux et VII du numéro de l’expérience. Désormais, ils se passeraient de Cognite et cacheraient les avancées de leur projet. Pas question de se faire dépouiller de leur découverte.
Après plusieurs explorations de ce monde, Eole les avertit que quelque chose passait par la porte, comme une fuite. Julien Nolet fut le seul à vouloir tout arrêter mais Dufour musela l’IAG avec le soutien des Melvaut. De leur côté, Di Falco et Benebe restèrent neutres. Quand les premiers signes de la Chute se firent sentir, ils avertir leur proches et Cognite pour préparer des egocastages massifs « en cas de problème ». C’est pour cela que Dufour était prêt à les conduire à l’abri quand ils étaient sur Terre: Cognite était préparée.
Les explications sont terminées, Melvaut n’a plus qu’à conclure:
« J’ai détruit la Terre. »